Emission sur le Morvan FranceTV du 22/05

Emission sur le Morvan FranceTV du 22/05

Entre 2015 et 2021, la population du Morvan a légèrement décliné, selon l’INSEE. Pourtant, ce territoire continue d’attirer ceux et celles qui aspirent à changer de vie. Rencontre avec de nouveaux arrivants qui ont choisi de s’installer au cœur de cette région.


Société

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Pour répondre à nos questions, Stéphane Boniface et Émilie Ducrot descendent… plusieurs étages. Sur les pentes du Haut-Folin, à Glux-en-Glenne, petit village de la Nièvre, le couple a construit une cabane perchée dans les arbres où ils accueillent des touristes. « Notre activité fonctionne car le Morvan est attractif. On a l’impression qu’il n’y a jamais personne, mais en réalité, il y a plein de monde », sourit Émilie.

Rien ne prédestinait le couple à poser ses valises ici. Originaires de la banlieue grenobloise, Stéphane et Émilie ignoraient même l’existence du Morvan il y a encore quatre ans. En quête d’un territoire accessible pour donner vie à un nouveau projet, ils tombent sur une annonce qui les séduit aussitôt. « Tout était là : la surface, l’emplacement et, il faut le dire aussi, le prix ! On a embarqué nos enfants, nos animaux, et on a atterri dans cette région magnifique », raconte Émilie.

Les débuts n’ont pourtant pas été simples. Elle confie même avoir pensé repartir « dans dix ans ». Aujourd’hui, elle ne regrette rien : « Je pense prendre ma retraite ici, car on y est tellement bien. C’est un havre de paix, une bulle. On se sent protégé par l’environnement, et petit à petit, on apprend la sérénité, chose qu’on n’avait pas près de la ville », explique-t-elle.

Le faible nombre d’habitants ne la dérange pas. Bien au contraire. « On reçoit beaucoup de monde, donc on n’est pas isolé. Le rapport au temps change : en ville, on mettait une demi-heure pour aller travailler, mais c’était dans les bouchons. Aujourd’hui, on met le même temps… mais en traversant des virages, en croisant des chevreuils et d’autres animaux. »


« C’est l’anti-stress ! »

C’est aussi le hasard qui a conduit Henny Ribbink jusqu’au Morvan. Ce retraité néerlandais, installé en France depuis les années 1980, a quitté le Sud-Ouest il y a trois ans pour se rapprocher de son pays d’origine. « Je suis arrivé avec le camping-car au bord du lac de Lormes, dans la Nièvre, et je suis resté. Je n’avais pas envie de repartir », confie-t-il avec un sourire.

Après quelques mois passés en camping, cet ancien agent immobilier a décidé d’acheter une maison pour s’installer durablement. Ses motivations rejoignent celles du couple du Haut-Folin : « Le cadre, les possibilités de balades partout. Les gens sont peut-être un peu discrets, mais ils sont sympas. Et puis, il y a la nature, le calme… Exactement ce dont j’avais besoin. C’est l’anti-stress ! »

Henny ne manque pas de projets. Il rêve notamment d’ouvrir un petit musée dédié au monde du cirque. « Je me suis toujours dit : un jour, j’aurai ce petit musée. Mais il faut que ça se fasse avec d’autres passionnés. Je n’ai pas envie d’y rester seul tous les jours. Il faut être plusieurs, sinon ça ne marche pas », explique-t-il.

Malgré son enthousiasme, ce septuagénaire reste partagé sur son installation dans le Morvan. Il regrette notamment l’absence de médecins et de dentistes à proximité.